Films en développement

Quand passe le train (26 minutes)

Chaque jour, des centaines d’hommes et de femmes traversent le Mexique entassés sur le toit des trains de marchandises. Portés par le rêve d’une vie meilleure, ces voyageurs de mauvaise fortune, originaires du Guatemala, du Honduras ou du Salvador, ont l’espoir de passer la frontière des Etats-Unis.
Pendant les longues semaines que dure le voyage, ils supportent la chaleur, la faim et le froid et sont parfois la proie des cartels, victimes de racket, d’enlèvements ou même d’assassinat…
Le village de La Patrona, au centre du Mexique, est traversé par une des voies de chemin de fer sur lesquelles circulent ces trains.
Il y a une quinzaine d’années, Norma et sa sœur Bernarda n’étaient pas particulièrement sensibles au sort des migrants qu’elles prenaient pour des vagabonds. Mais un jour le train marqua l’arrêt dans le village. Elles ont alors pris conscience de la souffrance de ces voyageurs, parfois très jeunes. Plus tard, un autre train s’arrête sur lequel un jeune homme blessé est inconscient. Alors que ni l’hôpital ni les médecins ne veulent le prendre en charge, bravant la loi, elles le recueillent et parviennent in extremis à le ramener à la vie. Norma a alors une révélation : Voilà le rôle que Dieu lui a confié sur terre.
Depuis, Norma, Bernarda et une dizaine d’autres femmes, nièces, belles-sœurs et cousines, se sont donné pour mission d’aider les migrants. Chaque jour, elles préparent de la nourriture en grande quantité et remplissent des dizaines de bouteilles d’eau.
Et quand siffle le train, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, elles se postent toutes, en ligne, le long des rails.
A lieu, alors, une scène d’une rare intensité...